Le noël de l'expat - le Nicaragua

Que de choses depuis notre visite à Guayabo! C'est d'ailleurs un peu pour ça que je vous ai négligé!

Nos choses sont arrivées!

Finalement, tout tombe en place: Bertrand et moi avons reçu nos cartes d'identité locales (yé! On va payer les droits d'entrée pour les citoyens au lieu des touristes! Ça fait parfois toute une différence!), nous sommes allés chercher nos permis de conduire locaux aujourd'hui, mais surtout le 19 nous avons reçu nos effets personnels.

Pour faire une récapitulation, la semaine du 19 juin on fait emballer nos choses, une partie qui vient avec nous et l'autre qui reste en entreposage. Tout se déroule bien, à part les commentaires incrédules de nos voisins qui nous demandent si on a trois sous-sols... Faut dire que pour ce type de déménagement, les effets sont particulièrement bien emballées, puis ce qui vient par bateau se fait empaqueter dans des boites en bois... Donc, le volume augmente à chaque étape.

J'ai d'ailleurs été relativement surprise de voir que nos choses ne prenaient que deux petits camions - 7 caisses en bois ou environ 230 items... Avec l'équipe présente à 11h30 les camions étaient déchargées, les boites de vaisselle, de vêtements et autres étaient pas mal vidées et notre lit était monté - un quatre heures de travail intense. Commentaire de Hugues: c'est comme si c'était Noël! Un beau cadeau de fête pour lui (le 21) - c'était d'ailleurs sur sa liste - recevoir nos choses...

Après, le vrai travail pour nous commençait: on a passé le reste de la fin de semaine à placer le contenu des boites, monter des lits et des étagères, organiser la chambre des gars, remplir la cuisine. On se devait d'en faire le plus possible parce que dans la nuit de dimanche à lundi je quittais pour un voyage au Nicaragua (pour le travail) et il était impératif que la maison soit habitable rendu là - ce que nous avons réussi. Francine a continué le travail pendant la semaine et on doit encore faire un peu de travail de finition...

On est content d'avoir nos choses, la maison est maintenant réellement la nôtre, et Francine a franchement plus de travail à faire! Bon, ça me prend plus de temps le matin choisir mon linge, parce qu'après trois mois de vivre des effets de nos quelques valises, le choix était rendu simple!

Nicaragua

Question de vraiment finir de me fatiguer, je suis partie dans la nuit de dimanche à lundi pour une semaine de rencontres (environ huit par jour!) au Nicaragua. Encore une fois, un pays très différent tant du Costa Rica que du Honduras. Ce qui m'a vraiment frappé c'est "l'architecture" - ou en fait le style de constructions: des maisons et édifices de un ou deux étages et quelques rares édifices plus en hauteur (8-12 étages sans plus). En 1972, un tremblement de terre a littéralement détruit la ville si je comprends bien et depuis les constructions étaient basses pour limiter les dégâts en cas de séisme. Les plus grands édifices sont très récents. Cet configuration fait en sorte que lorsqu'on regarde la ville depuis les hauteurs on ne voit que de la verdure, des arbres et quelques toits ici et là.

Aussi impressionnants sont les "Arbres de vie" que la première dame a fait pousser sur tout les terre-plein des grands boulevards: ils sont illuminés la nuit, donnant un très bel effet. On s'interroge nécessairement sur la symbolique de ces "statues", mais il est difficile d'obtenir une réponse!

Sinon, la ville est assez sécuritaire et agréable (pas que j'ai eu beaucoup de temps pour visiter par contre!), mais la conduite me paraît plus folle qu'ici. En effet, on a vu plusieurs accidents, plus que ce que j'avais vu au Honduras dans un laps de temps similaire et plus que ce que j'ai vu ici en 2 mois. 

Le climat est cependant très chaud, et assez humide. Moins qu'en Malaisie, mais franchement plus qu'ici!

Disons que vendredi, quand j'ai mis le pied dans la maison vers 21:45, je n'étais pas fachée de retrouver la maison et j'avais hâte de profiter de mon lit.

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Je vous promets nos impressions après deux mois, et un peu plus sur l'école sous peu.

Monument national Guayabo - C'est la fête nationale!

Monument national Guayabo

Dans l'optique de continuer à visiter le pays (et aussi limiter le temps passé à rien faire en famille avec rien dans la maison - eh non, nos choses ne sont toujours pas arrivées à la maison), nous sommes embarqués dans l'auto samedi à 7h pour aller visiter le monument national Guayabo - site archeologique principal du pays à environ deux heures de route d'ici.

On voulait faire la visite un samedi question d'avoir le dimanche pour se reposer. Ça veut malheureusement dire qu'on a manqué la féria du coin et qu'on n'a pas pu acheter nos bons fruits et légumes frais à bon prix.. Faut croire qu'on ne peut pas tout avoir! Au moins cette fois-ci nous avions un pic-nic, des collations, etc. Une bonne chose parce que l'offre de bouffe au site était plutôt minimale! Mais le site lui-même était bien intéressant - pas spectaculaire comme d'autre site précolombien de la région (on est loin des pyramides du Mexique), mais intéressant et bien entretenu.

Les gars à mi-hauteur du site (oui, Philippe fait la baboune, il ne voulait pas marcher ce jour là)

Quelques pistes bien aménagées serpentent entre les ruines déterrées et, dans certains cas, restaurées. Encore une fois, c'est à se demander comment les peuples anciens ont fait pour ériger d'aussi grandes stuctures (il y avait même un aqueduc), si rectilignes dans un territoire si difficile et accidenté. Il semblerait que la découverte soit récente tellement ce coin était difficile d'accès dans le passé. Et encore un peu maintenant: on a justifier notre "camion" avec le 8km de chemin (trail) de gravelle pour y aller, et le 3km supplémentaire pour en sortir (on a pris un autre chemin: on s'est dit que quant à être là on devrait faire un détour par la ville de Turrialba et puis celle de Cartago, on était de retour à  la maison vers 16h). On a bien fait d'y aller le samedi finalement parce que semblerait-il que dans la nuit du samedi les pluies diluviennes ont endommagées des routes et des villages proches de la ville de Turrialba - d'ailleurs un des sentiers était fermé pour cause de pluie qui l'avait endommagé et on a rebroussé chemin après 100 m dans le sentier "nature" parce que trop boueux.

Charles au belvédère surplombant le site

Des ruines historiques, c'est bien, mais une colonie de fourmis coupe-feuilles c'est mieux!

C'est la fête nationale!

En fait, le jour de l'indépendance, et ça se fête dans toute la région. En effet, c'est le 15 septembre qui a été adopté comme jour pour souligner l'indépendance de l'Espagne. C'est le 15 septembre 1821 qu'a été proclamé l'indépendance d'Espagne pour les pays qui formaient la Nouvelle-Espagne, dont la Capitale régionale de l'époque était Guatémala. Il faut dire que la nouvelle à pris plusieurs semaines à atteindre les capitales proviciales (maintenant chacune de ces provinces est un pays).

Les garçons ont souligné ça à l'école avec un "acto civico" - essentiellement des danses, des hymes (national et celui de l'indépendance), le tout en costume traditionel (robe longue à jupe ample et colorée pour les fille, conete - un chapeau, des jeans, un chandail blanc et des mouchoirs - dont un autour du cou pour les garçons). Pour Philippe la célébration c'était vendredi dernier, pour les deux plus vieux, c'était ce lundi. C'était aussi congé mardi. Sauf pour Bertrand qui a assisté à la cérémonie présidée par le Président. Les gars ont donc pu voir papa à la télé (quoique seulement brièvement, en passant...). Bien énervant de voir papa dans la télé, surtout quand tu as 4 ans!

Philippe en attente de commencer son spectacle

 

Charles en train d'agiter un deuxième foulard imaginaire (il a eu un problème technique!)

Hugues très concentré!

Une visite à Sarchi, des activités parascolaires, et un peu plus

Sarchi

Petite semaine et quelque plutôt tranquille - je vous aurais écrit plutôt, mais on est un peu dans "l'enfer" de Netflix - on a finit Weeds (il nous manquait une saison ou deux depuis notre retour de Malaisie), on a essayé un peu Orange is the New Black (pas sûre...), et là on vient de commencer Breaking Bad (en retard, je sais...). En plus, l'énergie est un peu plus basse (les joies des processus d'adaptation, et de ne pas encore avoir reçu nos choses), et je ne me sentais pas super bien toute la semaine passée. En fait, on avait prévu aller visiter un site archéologique à 1h45 d'ici dimanche, mais je ne me sentais pas assez bien. Plan B - visiter Sarchi à une quarantaine de minute d'ici - un haut centre de l'artisanat, en particulier du bois et du cuir.

En fait, on voulait aller à World of Snakes à Grecia, puis poursuivre jusqu'à Sarchi et/ou aller à ZooAve (qu'on a visité en mars), mais quand on est arrivé devant le World of Snakes c'était fermé. On aurait du mieux vérifier, mais selon le Lonely Planet c'était ouvert tous les jours... Comme de quoi, dimanche et basse saison peuvent influer sur les heures d'ouverture.

Sans plan défini, on s'est ramassé à la fabrique de Eloy Alfaro, une des deux plus reconnues. Il y avait quelques artisants (peinture), mais l'action c'est-à-dire la construction de charrettes à boeuf (maintenant décoratives) et autres objets décoratifs se fait du lundi au samedi. Nous nous somme ramassé quelques souvenirs: il y avait de très belles choses, mais ce n'est pas donné, je me suis donc retenue (après tout il nous reste 3 ans, et il y a d'autres artisants!).

Les gars dans une reproduction de charette traditionnelle

Devant une roue extra géante - cet atelier a fait l'énorme charette devant l'église de Sarchi

On a diner au resto de la fabrique, un casado style buffet - simple, mais copieux. Ensuite on est retourné à Zoo Ave. Encore une fois, un succès! Les oiseaux, les mamifères, les reptiles, la jungle... Il y a un charme certain! Il s'agit d'un refuge pour animaux, pas juste les oiseaux. Ils y font de la "réadaptation" d'animaux blessé (c'est entre autre là que le Toucan au bec cassé est hébergé avant de recevoir son bec actificiel), mais aussi de la reproduction pour des fins de repopulation (ils ont notamment un programme pour les aras rouges).

Un ara rouge

Activités parascolaires

Près de trois semaines après le retour en classe, les activités parascolaires commençaient cette semaine. Au début, j'avais quelques réticences (on a fait un programme assez chargé aux plus vieux, seuls éligibles aux activités, et ce n'est pas donné), mais après avoir constaté que de toutes façons les gars passaient leur temps sur la tablette entre leur retour de l'école et notre arrivée (1h plus tard environ), je me suis dit que ce serait plus constructif. En plus, c'est tellement facile: c'est à l'école et le transport est disponible (il y a un autre bus à la fin des activités). On serait fou de s'en passer! Karaté et club légo pour les deux (pas en même temps pour le karaté) et "Fun Dance Zone" pour Charles. Il aime tellement danser - ça doit être les séries style "Bollywood" qu'on a écouté ensemble (avec Mala) tous les jours pendant mon congé de maternité en Malaisie... (Un bon souvenir!) Sur la liste il n'est pas le seul garçon, mais semblerait que l'autre était absent (la danse ici, c'est plus une affaire mixte à ce qu'on m'a dit!).

Émotions...

Je pense avoir mentionné plusieurs (plusieurs) fois que nous n'avois toujours pas reçu nos choses... Oui, c'est exaspérant; oui, on a envie de pester contra la bureaucratie locale (et là, on se rappelle qu'en vérité, c'est pareil chez nous...); oui, on savait que ça pouvait prendre du temps, mais bon... Non, je ne pensais pas que près de trois mois après avoir fait emballer mes choses j'en serais à vivre encore à partir du contenu de mes valises, que j'en serais à faire des lunchs très imparfaits parce que je ne me résous pas à acheter plein de nouveaux contenants (qui se rajouteraient aux 3 boites pleines qui s'en viennent), mais surtout, je n'avais pas prévu voir mon grand garçon en larmes parqu'il a hâte d'avoir ses affaires, qu'il s'ennuie de ses doudous et toutous et le reste... Cette partie-là, je trouve ça plus dur... J'ai un autre voyage qui s'en vient sous peu, j'ai comme l'impression qu'encore une fois les bagages ne seront pas difficiles à faire: on prend tout le linge de bureau que j'ai ici et on est parti! En même temps, si c'est ça notre pire problème, en toute honnêteté, on doit admettre que ça se passe bien! Faut juste pas y penser et se concentrer sur les choses positives (et il y en a beaucoup!).

L'École - prise deux, et quelques autres nouvelles

Plusieurs m'ont demandé comment se passait la rentrée, comment est l'école, etc. Donc, je vous réponds!

La première impression se confirme, il s'agit d'une bonne école et c'est une bien bonne chose, parce que les garçons ont de solides défis à relever! Les professeurs principales des garçons sont dévouées et attentives aux besoins d'aprentissage. Il y avait la rencontre pour la 1ere et la 3e année hier (nous avons manqué celle pour le pré-scolaire la semaine passée - j'étais au Honduras et Bertrand avait un événement auquel il devait absolument assister), et j'ai pu avoir une meilleure idée du style d'enseignement proposé et du cadre de vie au jour le jour.

L'enseignement semble de haute qualité, avec des projets, des méthodes qui mettent les enfants au centre du projet éducatif, et qui inclus aussi une composante importante de "civisme/altruisme" - le respect, la collaboration, le dépassement de soi, etc. Donc de ce côté, très positif. Pour ce qui est du curriculum, en math pour Hugues ce sera assez répétitif, alors on devra peut-être supplémenter avec du programme québécois (comme nous avons l'intention de le faire pour le français et signe des temps - qui comprend histoire et géo). Mais sinon, la côte en anglais et en espagnol est assez raide! Pour Charles pas mal de nouveau: son devoir ce soir était de lire un petit livre en anglais... Disons qu'on n'était pas exactement rendu là mais qu'on fait appel aux amis du village des sons quand on peut (c.-à-d. que le son est le même en français qu'en anglais) et qu'on essaie fort! En math, je crois que ça paye tous ces retours d'école pendant lesquels on faisait faire ses tables d'addition/soustraction à Hugues dans l'auto avec Charles présent! Pour Philippe, les profs nous disent qu'il s'adapte bien, qu'il participe bien et surtout qu'il est un enfant joyeux comme ils en ont rarement vu.

Les gars sont fatigués le soir. Tellement de choses nouvelles, d'efforts... On a parfois de la résistance aux devoirs, et souvent des crisettes dues à la fatigue. Mais on s'y attendait. Il s'agit de se forcer pour garder notre calme et avoir une attitude positive (pas toujours super facile, je dois admettre!!!).

Sinon, les activités parascolaire commencent la semaine prochaine, on se prend un peu tard, alors on va voir ce qui va marcher. On est un peu limité dans nos choix parce que, comme Bertrand me le faisait remarquer, faut s'assurer que ce soit agréable et non qu'ils se sentent largués parce qu'ils ne comprennent rien.

Une des grandes différence est que c'est clair que c'est une école dans laquelle vont des enfants dont un seul parent travaille! Les rencontres, en majorité, les ateliers et autres activités et possibilité de bénévolat sont pendant le jour. Il y a une grande participation parentale (surtout maternelle, disons-le) dans la vie de tous les jours. Je sens que ça va être un défi. La semaine prochaine on a la célébration de la fête nationale pendant laquelle les enfants s'habillent avec le costume national et il y a un fête à l'école. Il y a une activité organisée pour acheter le costume en question, un mardi matin et il y a beaucoup de sollicitation pour de l'aide dans les classes - nourriture et le reste. J'entrevois un défi - tant pour la participation à l'organisation d'activités spéciales comme pour assister aux différentes réunions de parents, présentations des élèves et le reste qui auront lieu pendant la journée. Avec un enfant, ça serait déjà intense; mais avec trois, je sens que Bertrand et moi, on va être occupé et qu'on aura parfois des décisions difficiles à prendre!

Autres nouvelles

On n'a toujours pas nos affaires. Je sais qu'on a aucun contrôle sur la situation et que d'y penser ne fait que me mettre de mauvaise humeur, mais là, je suis tannée. On n'a toujours pas reçu notre identification locale, donc quand on fait des visites/activités la fin de semaine on est considéré comme de simple touriste et ça nous coûte pas mal plus cher.

Au bureau, ça commence à tomber en place. Le nouveau patron arrive la semaine prochaine, ça va être intéressant, et aussi un soulagement parce que Bertrand assure l'intérim et ça lui rajoute pas mal de travail.

Anecdote (en fait, je ne me souviens pas si je vous l'ai déjˋa conté)

Notre auto a les vitres teintées (très foncé), je commence juste à m'habituer à ce que les autres conducteurs ne me voient pas. J'utilise donc pas mal mes lumières pour entrer en contact avec les autres conducteurs. On s'en est rendu compte après avoir passé plusieurs longues minutes à un coin de rue que l'autre conducteur passe après que je lui ait fait des signes frénétiques de passer... C'est aussi plus dur de dire bonjour au poste de garde à l'entrée du condo: je dois presque mettre ma main dans le parebrise pour ne pas avoir l'air d'une sauvage...