dimanche 30 août 2015

Une semaine bien remplie

Pour commencer, une photo du colibri bleu de la semaine passée:



Il s'agirait d'un campyloptère violet. La photo n'est pas au goût de Bertrand, mais ça donne une idée!

Un premier voyage...

J'ai passé la semaine au Honduras... Donc Bertrand a passé la semaine tout seul avec les gars. C'était la première fois qu'un de nous partait pour aussi longtemps depuis qu'on a les trois gars. De façon générale, ça s'est bien déroulé. (C'est aussi pour ça que je n'ai pas ré-écrit.)

Bertrand me dit que les gars ce sont bien comporté, et c'est aussi ce que je trouvais dans nos multiples appels vidéo. Les gars n'étaient pas particulièrement collaboratifs pendant les appels, mais bon, c'était agréable quand même. L'école va encore bien - en tout cas, ils semblent encore contents d'y aller tous les matins.

Mon voyage s'est bien passé. C'est un monde de différence le Honduras, aussi par rapport au Costa Rica. La capitale, Tegucigalpa a un certain charme: les collines, beaucoup de maisons de style colonial, de magnifiques clôtures en fer forgé, de belles avenues. Le tout parvient à faire oublier la dangereuse réalité: il s'agit de la reine du crime de la région, où les caids prélèvent un impôt de guerre aux commerçants, et où il peut être dangereux de marcher dans la rue ou prendre un taxi. Je n'ai donc pas "vécu" beaucoup la ville, l'ayant parcourue en voiture. Mais j'y ai fait des rencontres très intéressantes qui pointent toutes vers une tendance à l'amélioration de la situation. J'ai aussi été faire un tour dans la ville de San Pedro Sula, dans le nord du pays, où j'ai fait une présentation de 30 minutes en espagnol. La présentation me stressait depuis des semaines, mais ça s'est bien passé. 

Le retour a été extrêmement long: nos vols nous ont fait passé du Honduras, au Salvador, au Nicaragua, pour finir au Costa Rica, le tout en dedans de 4 heures (dont au moins la moitié au sol, et le quart en processus d'attérissage). Parlant d'attérissage, celui à Tegucigalpa est particulièrement quelque chose! On vire d'un bord, puis de l'autre et encore, et encore, puis on vire à 90 degrés et on se pose, le tournant est à peine fini. Puis on met les freins à fond, parce que la piste est courte... 

J'étais contente de revenir "chez nous", le plus connu, mes quelques affaires (bien que j'avais la grande majorité de ce que j'ai amené dans mes bagages pour venir ici avec moi), et mes gars (les quatre). Mais aussi le confort de savoir comment ça marche, la joie de savoir que je peux me promener sur le trottoir et me brosser les dents avec l'eau du robinet. 

Vendredi, on avait une réception de bienvenue chez le directeur de l'école des gars. Il y avait un service de gardiennage et pendant ce temps on allait dans la maison du directeur pour rencontrer certains membres du personnel et d'autres nouveaux parents. Vraiment agréable. Utile aussi d'échanger avec des gents qui sont dans la même situation. Ça valait la peine de repartir sitôt arrivée! 

samedi 22 août 2015

Un mois - Pis comment ça va?

(Dans l'idée de poursuivre notre série "Vu par...")

Déjà un mois - je dois admettre que ça a passé vite. La maison est plus la nôtre, et la vie se régularise. On n'a pas encore de routine claire sur plusieurs aspects, mais faut dire qu'il y a deux facteurs qui entrent en jeu à ce sujet: l'école, nos affaires. En effet, tant que l'école n'était pas commencée, c'était un peu un horaire factice et tant que nous n'avons pas reçu nos choses, il est difficile de cuisiner, et plus largement, de vivre comme on veut vraiment.

Pour ce qui est de nos choses: elles sont arrivées il y a près de deux semaines, et elles sont en cours de dédouanement. On devrait les recevoir soit la 1ere semaine de septembre, soit la 2e - Ojalà que pour le 10-11 septembre on soit vraiment chez nous!
Sinon ça va, je suis encore pas mal dans la phase lune de miel de ma courbe d'adaptation (pour se rafraichir la mémoire: voir ici ), mais je sens que je me rapproche rapidement de la prochaine phase. Je trouve que ça aide vraiment d'en être conscient. Il y a aussi une nouvelle partie d'adaptation qui a commencé avec le début des classes - ça rend le défi plus intéressant!

Quelques pensées sur notre premier mois (comme pour après deux semaines):

Eve

Aime: Je n'en reviens toujours pas qu'on puisse déjeuner et souper sur le patio, en observant des colibris, des chauves-souris - vraiment un gros plus.
Dans le moins agréable, je dois admettre qu'en ce moment c'est le coût de la vie: la nourriture est chère, au resto comme à l'épicerie, les vêtements, les activités touristiques, pas mal tout en fait...
Pour le surprenant, je dois mentionner l'école. En effet, l'organisation, le service, mais aussi la réaction (positive après trois jours) des garçons - même les profs me l'ont souligné dans la rétroaction à date.

Bertrand

Aime : il se sent moins perdu au bureau.
Aime moins: il faut qu'il se trouve un nouveau coiffeur et ne sait pas où, ni par où commencer.
Intéressant/surprenant:  qu'il vienne juste de découvrir la magie de Netflix et des vpn...

Hugues

Aime: la cour intérieure parce qu'il y des mangeoires à colibri et j'aime les colibris; aime que ses profs et ses collègues de classe soient des bonnes personnes.
Aime moins: des fois dans l'autobus mes frères viennent sur moi et je n'aime pas ça parce que ce n'est pas agréable et parfois ils me pincettes et me mordent
Impressionnant il y a plus de gars que de filles dans l'école ici, c'était pas comme ça à Saint-Jean-Bosco

Charles

Aime: son lit (il est doux paraît-il), la maison, et l'école dans l'ordre.
Aime pas: ils ont fait des maths à l'école aujourd'hui,  et il a trouvé ça dur - personne comprenait.
Intéressant: l'école.

Philippe 
(encore une fois, pas super clair)

Aime: la maison de Philippe et les jouets voitures.
Aime pas: les voitures des courses.

Sur un autre ordre d'idée, Chuipit a perdu la bataille pas mal contre le silencieux, il y en a aussi deux autres qui se coordonnent... Donc, c'est dur pour lui de tout contrôler. Il a quité sa branche et s'installe directement sur la chaine qui tient la grosse mangeoire, mais, même ça... En plus, on a vu une nouvelle espèce de colibri - bleu foncé, très gros. Quand Bertrand aura réussi à prendre une bonne photo, on vous montre ça. Aussi, semblerait que je me suis trompée de plusieurs ordres de magnitude quant à l'évaluation du poids mouillé  de Chuipit, ce serait quelques grammes au lieu de 100...

mardi 18 août 2015

C'est la rentrée! (et des nouvelles de chuipit)

Les gars dans leur uniforme (les plus vieux portent le même que Philippe les jours d'éducation physique)

C'est aujourd'hui que l'école commence! D'une certaine manière, il était temps: on n'a toujours pas nos choses, donc être à la maison avec peu de jouets, ça finit par être long pour des petits garçons (et il faut bien que les tablettes rechargent une fois de temps en temps). Surtout qu'il y a peu d'enfants qui restent dans notre condo, et encore moins avec qui les gars peuvent communiquer! L'école n'est pas très loin d'ici, il s'agit d'une école américaine, ils vont donc aller à l'école en anglais et aussi suivre des cours d'espagnol. Lors de leur examen d'entrée la dame en charge des examens pour les deux plus vieux s'est dit étonnée par le calme de Charles et Hugues dans un contexte où ils ne comprenaient pas la langue, et impressionnée par les efforts de Hugues pour se faire comprendre en utilisant son peu d'anglais et d'espagnol, en plus des gestes.

Hier, on a eu une matinée d'orientation pour les nouvelles familles. On a vu le directeur, on s'est fait expliquer un peu comment ça marche, on a fait faire nos cartes d'identité comme parent, on a finalisé l'achat des uniformes, et on a pu rencontrer les profs des gars (ou à tout le moins voir la classe, dans le cas de Hugues).

Il y près de 800 élèves (de trois ans à la 12e année), 120 profs et au moins deux fois plus d'autres membres du personnel (ça fait un ratio d'à peu près 1 adulte pour 3 élèves ou quelque chose s'approchant), par contre ça comprend la sécurité, le personnel d'entretient, de la cantine, etc. Si j'ai bien compris, il y a une vingtaine ou moins d'élèves par classe, et dans les classes des tout-petits (comme Philippe), c'est plus 12 enfants, une prof principale et une aide.

Après une trentaine de minutes de blabla dans la cafétéria, les enfants sont partis par groupe, divisés selon la section de l'école dans laquelle ils vont: high, middle, elementary, early learning... Hugues et Charles sont partis avec le groupe de elementary (Charles est en 1ère et Hugues en 3e - avec son âge et le fait qu'il ne parle ni anglais, ni français l'école a jugé qu'il serait mieux en 3e, on verra ce que ça va donner) et Philippe avec le early learning (dans son cas, il est en pré-kindergarden, donc pré-pré-maternelle - un an plus jeune que ce qu'il devrait être, mais c'est encore un cas de langue et il se peut qu'il finisse l'année en kinder...).

Pour les deux plus vieux, ça s'est super bien passé: ils ont joué, se sont amusé et en plus, l'école leur avait fourni un guide-interprète - un petit garçon de 4e qui parle français. Dans le cas de Philippe, ça s'est un peu moins bien passé: nous l'avons suivi jusqu'à sa classe, et là il ne voulait plus nous laisser partir, puis il s'est sauvé pour aller rejoindre les grands frères qui jouaient dans le terrain de jeu adjacent. Je dois cependant admettre que je comprends totalement sa réaction: j'étais moi-même un peu affectée/dépassée par le bruit, les gents et le chaos à la fin des discours de la cafétéria, avoir eu quatre ans, j'aurais probablement flippé plus publiquement (disons que ça m'a pris un bout pour redevenir totalement fonctionnelle à mon retour au bureau!).

Parcontre, ce matin ça s'est passé comme un charme! Les gars ont enfilé leurs uniformes, pris leur sac (dans lequel, il n'y avait que les lunchs - ça, je dois admettre que je ne m'ennuyait pas de faire des lunchs et là, on en a cinq à faire), et on est partis attendre l'autobus. Et hop, ils étaient partis pour de nouvelles aventures... (dans ce cas, plus que "la première année bien sûr, parce que pour l'école, j'ai la piqûre" - quatre ans à assister aux concerts de Saint-Jean-Bosco, ça laisse des traces: ce sont des paroles d'une chanson incontournable!). Il semblerait que ce soit bien passé. Les mots qui décrivent le mieux leur première impression: content, exité, et fatigué à la fin de la journée (Hugues s'est fait porte-parole). Pas encore de devoirs, mais ça ne saurait tarder! Les trois semblent vraiment avoir aimé leur première journée - j'espère que ça va continuer!

Chuipit

Notre stratégie de diversion semble fonctionner (tant le jour que la nuit - avec plus d'offre, les chauves-souris ne vident pas les mangeoires au complet en une nuit). Chuipit semble perdre la bataille contre un très habile et stratégique congénère... Il chasse les autres, mais celui-là a beaucoup de succès. La stratégie gagnante à date - le silence et l'alternance. En effet, celui-là opère en silence et au lieu de se sauver dans le bois quand Chuipit le pourchasse, il fait juste changer de mangeoire... Après un bout, Chuipit se lasse un peu. Le silencieux en profite aussi pour venir s'installer à l'arrière d'une des mangeoires pendant l'absence de Chuipit et souvent, celui-ci ne remarque pas tout de suite la présence du silencieux, qui en profite pour boire tout son saoul!

dimanche 16 août 2015

Service "aux volants" - 24h

(Le titre est de Bertrand - vous aurez reconnu son style!)

Lors de notre immersion nous avions visité le parc privé "Cataratas de la paz" (Chutes de la paix), où il y a un jardin à colibris et où nous avions vu une quantité fénoménale (et très diversifiée) de colibris qui mangeaient dans des abreuvoirs à colibri. En arrivant, on en a vu plusieurs près de la maison, alors on s'est dit qu'on ne voulait pas attendre que nos choses arrivent pour installer des mangeoires à colibris.

Donc, en fin de semaine dernière grande quête, finalement couronnée de succès: nous sommes revenus à la maison avec une mangeoire à colibris. Je dirais que ça a pris 10 minutes après l'avoir installée pour voir arriver les petites bêtes en question. En fait, une espèce - l'ariane à ventre blanc - vient principalement (Bertrand a mis une photo sur son blog du colibri dominant de la cour - il l'appelle le teigneux, mais les garçons le connaissent mieux sous le nom de "chuipit" - http://bxpixels.blogspot.com/2015/08/le-teigneux.html ). Chuipit est un spécimen particulièrement belliqueux qui sonne un peu comme un écureil roux en colère et qui domine la cour avec une tyrannie sans relâche (il chasse tout autre colibri qui ose s'approcher). On a aussi entrevu une autre espèce mais Chuipit, de son domicile dans le palmier à côté de la mangeoire, l'a chassé rapidement et nous n'avons pas pu bien l'identifier.

Un peu tanné de l'attitude de chuipit, on pensait essayer de trouver plus de mangeoire et des plantes afin de rendre le territoire plus difficile à défendre pour lui. Mais revirement de situation, vendredi et samedi matin, on se lève et la mangeoire est vide! Pourtant pleine la veille au soir, on se demande bien ce qui à pu se passer: les colibris sont plus lèvent tôt qu'on pense, il y a des ratons ou autres bêtes qui viennent ou alors il s'agit de chauve-souris...

Cette fois-ci, la quête pour une mangeoire est plus facile: on est allé visité un gros magasin type Rona et tadam, plein de petites mangeoires et de plantes à fleurs... Pour contourner chuipit et sa tyrannie, en espérant que ça fonctionne: deux mangeoires et une plante à fleur de plus dans la cour. Ça fait beaucoup à garder pour un oiseau qui pèse peut-être 100g, mouillé! Cependant, ça ne règlait pas la question de la disparition du jour au lendemain (littéralement) du nectar.

La cour avec les mangeoires et la plante... Il y a du choix!
Question de vérifier notre théorie principale (les chauve-souris) on est resté dehors après avoir mangé (sur le patio - tellement agréable!) pour voir si on pouvait voir les voleurs! Ça a pris 10 minutes (max) avant que les chauve-souris arrivent, et cinq autres avant qu'on en voit une boire... Après, on est resté quasiment une heure à essayer de les prendre en photo: Bertrand qui tenait l'appareil pendant que je faisais le guêt et lui disais quand il y en avait une à la mangeoire - et donc quand prendre la photo. Bertrand a réussit quelques photos pas pire (à tout le moins pour ce blog-ci), dont celle-là:

Une des voleuses en action! J'en ai conté jusqu'à cinq qui volaient dans la cour en même temps hier soir!
Donc, nous avons installé, sans savoir, des mangeoires à colibri et chauve-souris... On va voir si ces dernières réussiront à vider les 3 mangeoires dans la nuit de samedi... Au moins, elles ne pourront pas vider la plante à fleur!

Dimanche matin...
Les mangeoires sont encore pleines, mais le niveau a baissé. Chuipit est toujours aussi protecteur de son territoire, mais les autres colibris se mettent en gang et font des attaques stratégiques qui leur permettent de profiter un peu de la nourriture disponible. On dirait cependant que Chuipit est un peu plus relax - on l'a même entendu chanter agréablement - il y a peut-être de l'espoir!  À suivre...

jeudi 13 août 2015

Le matin (et une question)

On part pour le bureau vers 6h50, donc on se lève vers 5h-5h30... En fait, je crois qu'on ne s'est juste pas adapté au changement d'heure (on a deux heures de retard sur l'heure de Ottawa/Gatineau/Montréal). C'est un peu mieux pour les garçons, surtout Charles la marmotte, mais en général nous sommes tous debout à 6h. Ça laisse le temps de se préparer et de se réveiller.

En fait, j'aime bien ça. Paradoxalement, je ne suis pas une matinale et pour me permettre de mieux survivre à l'horaire, j'aime bien pouvoir prendre mon temps. En plus, on a pris l'habitude de déjeuner dans la cours: il y a un petit air d'être au chalet. C'est vraiment agréable. On a un bruit de fond intéressant - des chiens qui jappent au loin (assez loin pour que ce ne soit pas agaçant), des coqs qui sonnent le réveil, les oiseaux (plein - très cacophonique,  mais encore là agréable), plus tard, des bruits de klaxon (de train je crois) au loin. La température est fraîche, mais sans trop (la saison des pluies commence plus, alors on va voir s'il y aura  des changements).

Pour le très important café matinal: en fin de semaine nous nous sommes procurés une cafetière costaricaine traditionnelle - chorreador. Essentiellement, c'est une structure en bois dans laquelle on insère un sac en coton bordé d'un anneau en métal) dans lequel on met le café, puis on verse l'eau... Naturellement, on utilise du café costaricain (le même que celui que la famille d'accueil utilisait l'hiver passé) - après tout c'est une des richesses nationales!

Voici la cafetière en question - format individuel (les gars trouvaient ça fascinant - on est dans un café au retour de notre tourette à Irazu)


On en profite parce que la semaine prochaine, l'école commence! Ça devrait chambouler un peu notre horaire matinal! Je vous reviens avec plus de détails après l'orientation et la rentrée à proprement parler mardi prochain.

Pour ce qui est de la question:

J'aimerais aussi savoir si certains d'entre vous aimeraient que je rajoute la fonction "suivre par courriel"? J'aimerais aussi savoir si certains d'entre vous l'auraient utilisé par le passé,  et si oui, si ça en valait la peine.

dimanche 9 août 2015

Conduire...

Ce n'est pas la Malaisie, ni le Canada, c'est le Costa Rica!

Ça fait plusieurs fois que je vous promets une entrée de blog sur la conduite... Chose promise, chose due! (Bien que je pense qu'il risque d'y avoir une prise deux quand on va être allé se promener un peu plus!)

Donc, ici on a un Honda Pilot, essentiellement, c'est notre ancienne van, un peu plus haut, un peu plus neuf et un peu plus carré! Il se conduit plutôt bien, je dois admettre - en ville et sur la grande route.

Donc, c'est comment conduire ici? En fait, pas pire du tout... En tout cas dans la banlieu où on habite et sur les "grandes" routes du pays. Oui, il y a des motos, mais jamais comme il y en avait en Malaisie (pour vous rafraîchir la mémoire: http://endirectdekl.blogspot.com/2007/11/conduire-une-automobile-sur-les-routes.html), mais plus qu'au Canada et surtout, moins respectueuses des règles de la route (disons qu'elles se faufilent un peu, mais généralement c'est à gauche, donc à peu près prévisible). Parcontre en allant à Irazu, on s'est fait surprendre par un de ces bolides qui roulent à une vitesse insensée et qui surprennent pas leur arrivée surprise.

Le défi est que les routes sont étroites et mal identifiées et que le réseau routier est assez alambiqué. En ce sens, ça rapelle la Malaisie (où souvent le plus court chemin entre deux points n'était pas la ligne droite), mais en même temps il y a des grands bouts qui sont organisés selon un quadrilatère logique, bien qu'étroit et rempli de sens unique! Disons que sans le GPS, notre vie serait bien compliquée.

Ceci est une des rues du quartier - on voit quelques nids de poule (très courant). À noter, il s'agit d'une route à deux voies - ce n'est pas un sens unique!

En fait, heureusement qu'on peut utiliser des points connus avec le GPS, parce que les adresses sont inexistantes ici. En vérité, c'est faux, c'est juste que les gens ne les utilisent pas et qu'en général bien que les rues aient des noms, les gens ne les utilisent pas, et les bâtisses ont rarement une adresse...

Une des surprises à date est que la conduite la plus stressante on l'a vécue sur l'autoroute! Pourtant, l'autoroute 27 pour Manuel Antonio est belle, généralement une voie, avec accotement, mais les gens y conduisent de façon quelque peu aléatoire. Pour compliquer les choses, parfois il y a deux voies, mais le retour à une voie se fait de façon tellement subite que ça crée des hésitation et pourrait être une source d'accident... Il y a le signe de cédez (ceda) sur la chaussée et 50m plus loin, il ne reste qu'une voie...

J'ai déjà mentionné que nous vivons dans la vallée centrale (en fait un haut plateau). Qui dit vallée,  dit montagne... donc beaucoup de côtes. Ce qui fait que pour aller à peu près n'importe où, la distance à vol d'oiseau est relativement courte, mais que les chemins permettant de s'y rendre son beaucoup plus longs ou prennent plus de temps à parcourir. Exemple 1: Irazu, 55km de chez nous, mais 1h20 de route - dont près  de la moitié en montagne (donc des courbes, du dénivelé et des chemin pas larges sur le bord de pas grand chose!). Exemple 2: le parc Manuel Antonio, environ 60km à vol d'oiseau,  mais 160km de route (en 2h40) pour s'y rendre, un grand U pour sortir de la vallée sans passer par dessus la crête des montagnes.
     
L'autre particularité c'est que lorsqu'il y a un accrochage, les véhicules impliqués se doivent de rester en place - interdit de déplacer le véhicule jusqu'à ce que la police de la circulation (transito) et que les représentants des assurances arrivent. Ça peut être long, et il semblerait que ce soit une des sources d'embouteillage à l'heure de pointe.

À noter, seule la police du transito peut aider dans le cas d'un accrochage, et elle seule aussi peut donner des contraventions de vitesses et autres infractions liées au code de la route... La police des forces publiques n'a pas le droit... ce qui explique pourquoi la fameuse moto d'Irazu (dont je parlais plus tôt) a dépassé sans pudeur un véhicule de fuerza publica (sur le coup, je ne savais pas l'info sur la séparation des pouvoirs et ne comprenais juste pas pourquoi la moto ne s'était pas fait arrêter!). Le Costa Rica, qui a aboli son armée en 1948 - a fait exprès de diviser les pouvoirs policiers afin d'empêcher que les corps policiers puissent menacer le pouvoir civil.

En fait, jusqu'à jeudi on se trouvait pas mal bon... Mais au retour d'une visite à l'école je me suis emmélée dans les directions données pas le GPS et j'ai failli m'engager à sens inverse sur une rue du centre-ville de notre banlieu (pour ma défense, la rue passait de double sens à sens unique à cette intersection et je voulais continuer tout droit). J'ai fait un très inélégant tournant en passant en partie sur le trottoir (vive les gros SUVs...). Bon, je me suis reprises aujourd'hui en allant (et revenant... bien important!) seule à l'épicerie, et ce, sans l'aide du GPS! (Non, je ne me suis pas perdue... En fait, un peu dans les allées de l'épicerie, mais ça comme on dit: ça, c'est une autre histoire!)

Petite annonce: animé par ce blog-ci, Bertrand a ressuscité son blog de photos!  Allez faire un tour:  http://bxpixels.blogspot.com/

vendredi 7 août 2015

Les deux premières semaines, vues par...

L'idée est de dire ce qui, dans la période précédente, nous a paru bien, moins bien et différent et de faire l'exercice de façon périodique...

Somme toute, deux bonne premières semaines... Charles vient de perdre une autre dent, et je n'en reviens pas de déjeuner dehors tout les matins. Les gars ont hâte que l'école commence  (et nous aussi!). C'est occupé au bureau, mais intéressant... Je dois dire que j'ai été surprise par certaines réponses des garçons!



Hugues

Bien: Il y a deux frigos dans la maison, et le bain est plus grand. Parcontre du côté du moins bien, Hugues trouve qu'il n'y a pas beaucoup à manger dans la maison (un peu paradoxal avec les deux frigos, mais c'est vrai qu'on est moins organisé, et donc que les frigos et le garde-manger sont plus vides) et aussi qu'on n'a pas beaucoup de jouet. Pour ce qui est du différent, Hugues note la taille de la maison parce qu'elle est plus grande et qu'on a plus de pièces qu'avant.

Charles

Il trouve que c'est bien quand on va dans les parc nationaux et aussi que nous pouvons découvrir plein de nouvelles affaires. Cependant, il a hâte que notre déménagement arrive et était très déçu que nos choses ne soient pas arrivées à notre retour de Manuel Antonio. Pour ce qui est du différent, il remarque la taille du lit dans lequel ils dorment (nous avons mis deux lits simples côte à côte et mis les matelas dans l'autre sens - ça fait comme un lit king qu'ils se partagent).

Philippe

Aime dormir avec ses frères (clairement, le lit fait de l'effet!). Ses réponses pour les deux autres questions étaient moins claires, mais j'ai cru comprendre que nos légos ici sont différents... En quantité, peut-être?

Bertrand

Il aime le climat - en ville c'est agréable, et bien que ce soit chaud sur le littoral, ça se supporte parce que c'est les vacances... Pour le moins bien: le fait que nous devions faire 160 km pour aller à Manuel Antonio bien que ce soit à 55km à vol d'oiseau - vive les montagnes! En effet, le chemin fait un grand U pour permettre de sortir tranquillement de la vallée et descendre lentement le kilomètre d'altitude entre notre maison et la mer et ce, sans route en lacet. Pour ce qui est différent: la nuit qui tombe tôt, mais surtout rapidement. Par exemple: à 5h55 il fait assez clair, mais soudainement à 6h c'est la nuit noire...

Eve

Pour ce qui est du bien: Francine et la maison... Les garçons semblent bien avec Francine, elle est compétente donc soulagement. La maison est grande, bien située - on pense pouvoir s'y faire un beau cocon. Pour le moins bien, c'est sûr que c'est plus dur quand on ne connait pas grand monde et que la famille est loin. De façon plus triviale, le fait que les commutateurs des lumières dans la maison ne semblent pas suivre d'ordre logique fait en sorte qu'à chaque fois qu'on veut éteindre ou allumer une lumière on est bon pour quelques essais-erreurs (j'ai tenté d'améliorer la situatin avec des post-it, mais j'ai un succès limité). Pour le différent, ce qui me frappe surtout est la faible capacité du système d'égout: pas de papier de toilette ni de restant de nourriture dans les tuyaux - tout va dans la poubelle...
   

lundi 3 août 2015

La deuxième fin de semaine - et appel à tous!

Comme nous avons commencé notre séjour ici sur des chapeaux de roues et que pour l'instant on n'a rien à faire à la maison (il semblerait que nos choses aient quitté le Canada la semaine dernière et que nous pourrions les recevoir d'ici 3-4 semaines), nous nous sommes dit que retourner au parc Manuel Antonio (visite couronnée de succès lors de notre immersion) serait une sortie facile et intéressante. Après tout, un des atraits du pays, c'est la nature et les bestioles qu'on peut y voir!

On a fait nos bagages - assez minimaliste (voir paragraphe précédent), et on est parti. Première joie, la route est assez facile, et franchement, assez agréable, en 2h40 on y était. Le principal danger sur la route en ce moment ce sont les "Romeros" - des pélerins qui vont par routes, autoroutes du Costa Rica jusqu'à l'église La Virgen de los Angeles de Cartago pour rendre hommage à la negrita (une vierge noire). Ces pélerins se promènent donc sur le bord des routes, parfois en famille (la semaine d'avant nous avions vu pas mal de poussettes prenant part au pélerinage). Pour vous aidez à imaginer, c'est comme si ces pélerins se promenaient sur le bord de la 20...

Bertrand nous a trouvé un petit hôtel - familial selon le lonely planet, à quelques kilomètres du parc (je souligne sa participation, parce qu'habituellement je me charge de ce genre de détail logistique). Pas le grand luxe, mais bien sympatique, avec piscine (deux pour être exacte)... En plus, lundi matin avant de partir on y a vu un paresseux et Hugues et Bertrand on vu deux aras rouges lors de leur marche matinale! La veille on y avait vu un groupe de singes écureils!

Samedi - direction le parc. On a nos maillots, donc le plan est de faire la marche et d'aller à la plage. Cette fois parcontre: on a les appareils photos de BX... Plusieurs belles trouvailles (voir les photos) dont un tatou, des singes, des phasmes (insectes qui ressemblent à des brindilles), et bien sûr des paresseux, mais aussi - une première pour moi - des serpents. En bonus, une petite heure à la plage. Pas de coup de soleil cette fois! (On apprend! En mars on avait tous attrapé des solides coups de soleil...)

Un petit serpent, mais un serpent quand même! 


Un des paresseux qu'on a eu la chance de voir - ça ne paraît pas comme ça, mais il s'agit d'un "action shot" - il est en mouvement! Première fois que j'en voyais un bouger autant. 

Puis à l'heure du dîner nous sommes confronté à la principale difficulté de la place: le stationnement! Wow - il n'y en a pas beaucoup et c'est pas trop clair où on peut ou pas le faire... En fait, on en a changé nos plans pour le lunch! (Je présume que dans quelques semaines on va en rire!)

En après-midi: le wildlife refuge. Assez (comme dans très) cher pour visiter des caimans, des crocos, des tortues et un parc à papillon, mais bon, c'est un refuge. De plus, je n'avais jamais vu d'aussi gros crocos en captivité. Les deux plus vieux avait été secouru de leur maître j'imagine, puisque nés en captivité, mais le 3e mâle avait été secouru après qu'il ait tenté de manger des humains... Oups. Bonne leçon de "c'est pas juste pour le fun qu'on vous dit de vous méfiez près des rivières" - en espérant que les gars aient compris. Encore une fois, petite surprise - Charles a repéré un agouti dans un chemin de traverse lorsqu'on se rendait à la serre aux papillons.

Dimanche, un peu le même programme, moins la plage - cette fois on s'en va explorer les autres pistes du parc. En effet, en général le "tour" habituel avec le guide est de marcher sur la piste principale, voir les animaux et finir à la plage - c'est aussi ce qu'on avait fait les autres fois (bien qu'en mars on ait aussi fait un autre sentier - punta catedral). Donc, petit détour vers la chute - pas de grande découvertes, mais ça permet de mieux prendre le pouls de cette fôret. Ensuite on re-suit la piste principale, mais au lieu d'aller à la plage on se dirige vers l'autre côté pour visiter playa gemella et un peu plus loin, revenir par le sentier congo. Des beaux sentiers, mais assez abrupts, on y a vu des singes, des lézards, des paresseux, trois sortes (!) de singe (incluant un bébé singe hurleur et sa maman), des chauves-souris et j'ai relevé le défi et repéré seule un phasmes...

Les garçons au début de la promenade - bien absorbés par un cténausore (ça ressemble à un iguane)

À la sortie du parc dimanche, une petite famille de singe hurleurs nous attendait: papa, maman et bébé! 
Un phasme!
On a du marcher un 4-5h, à la fin Philou commençait à trainer de la patte, mais sinon, les trois gars ont bien marché. Faut dire que les conditions n'étaient pas facile: il fait chaud, c'est humide, on doit trainer eau et nourriture (la veille on avait manqué de provisions et Philou avait moins bien dormi - résultat moins convainquant que le dimanche!). En fait, ça rappelait un peu la Malaisie - on n'était pas encore entré dans le parc que Bertrand et moi étions trempés! Disons que nos trempettes de fin de journée dans la piscine était particulièrement bienvenue (bien qu'écourtée les deux fois par des orages).

Retour lundi et c'est Bertrand qui a (bien) conduit! Il m'a confirmé ce que je trouvait aussi: c'est la conduite d'autoroute qui demande le plus de conduite préventive...

Ici vient l'appel à tous: je sais que soit vous, ou alors une de vos connaissances, êtes déjà passé par ici - on aimerait donc connaitre vos coups de coeur, vos incontournables... Laissez-nous un commentaire ou alors écrivez-nous directement!